Démarchage téléphonique : que faire selon une ancienne opératrice

24/10/2025

Si votre téléphone n’arrête pas de sonner, c’est rarement un hasard. La manière dont vous réagissez conditionne la suite. Adoptez les bons réflexes et, surtout, les bons mots pour reprendre la main et faire cesser les appels commerciaux.

Démarchage téléphonique : vers un cadre plus strict – Le 14 novembre 2024, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à interdire le démarchage téléphonique sans consentement préalable. Objectif : passer d’un système d’opt-out (autorisé sauf opposition) à un opt-in (autorisé uniquement avec accord). – À ce jour, la pratique reste encadrée par la loi Hamon (2014), renforcée par la loi Naegelen (2020), et par la liste d’opposition Bloctel. Malgré cela, les infractions demeurent et les appels persistent. Le nouveau texte doit encore être examiné par l’Assemblée nationale au cours de l’année 2025.

Pourquoi êtes-vous autant sollicité ? – Les centres d’appels s’appuient sur des bases de données issues de jeux-concours, achats en ligne, formulaires et partenariats. Ces fichiers circulent et se revendent, ce qui explique la répétition des sollicitations, notamment dans les secteurs de la rénovation énergétique (isolation, pompes à chaleur, panneaux solaires). – Lorsqu’un appel reste sans réponse, les plateformes relancent automatiquement. Ancienne opératrice en centre d’appels, je voyais les mêmes numéros réapparaître sur mon écran jusqu’à décroché. Même après un échange, si la demande n’est pas formulée clairement, le numéro reste dans le circuit.

Faut-il laisser sonner, raccrocher ou décrocher ? La bonne méthode Ignorer ou couper court n’est pas efficace : le système de rappel continuera. Le mieux est de décrocher et d’exiger la suppression de votre numéro des listes d’appel. Soyez concis, ferme et précis.

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À dire, mot pour mot si besoin : – « Merci de me retirer immédiatement de vos fichiers et de ne plus me contacter. J’exerce mon droit d’opposition. » – « Pouvez-vous me confirmer le nom de votre société et l’origine de mon numéro ? » – « Je retire tout consentement et je souhaite ne plus être appelé. »

Points clés à respecter – Ne dites pas « rappelez plus tard » ou « ce n’est pas le bon moment » : cela équivaut à un feu vert pour une relance. – Demandez l’identité de l’entreprise et notez l’heure de l’appel. En cas de récidive, vous pourrez signaler l’abus. – Restez poli. Les téléopérateurs subissent des objectifs serrés et des scripts imposés, mais votre demande de retrait est une obligation légale qu’ils doivent enregistrer et respecter.

Les outils pour limiter les appels – Inscription Bloctel: ajoutez vos numéros sur la liste d’opposition officielle. Son efficacité n’est pas absolue, mais c’est une protection de base et un appui pour vos signalements. – Signaler les abus: déclarez les appels illégaux ou agressifs via Bloctel et la plateforme dédiée au signalement des arnaques. Plus il y a de signalements, plus les contrevenants sont exposés. – Applications anti-spam: utilisez des outils comme Truecaller ou les filtres intégrés sur votre smartphone pour identifier et bloquer les numéros suspects. – Hygiène numérique: limitez le partage de votre numéro (jeux-concours, formulaires en ligne, devis non indispensables). Décochez systématiquement les cases de prospection. Privilégiez les devis via des plateformes sérieuses avec chartes RGPD.

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À retenir – Laissez sonner ou raccrochez = vous resterez rappelé. – Décrochez, opposez-vous clairement, demandez la suppression définitive de vos données et l’identité de la société. – Complétez par Bloctel, des signalements et un filtrage intelligent.

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Fred

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